L’Autisme, entre rêves et réalités…

Court-métrage réalisé avec les jeunes du SESSAD APAR MARSEILLE NORD
Dans le cadre de nos SESSAD, proposer aux jeunes autistes que l’on accueille des expériences pédagogiques, intégratives et valorisantes fait partie intégrante de notre mission, de notre quotidien.
Pour ce projet porté par les équipes du SESSAD APAR de Marseille-Nord, l’outil cinématographique semblait un bon support pour permettre aux jeunes de s’exprimer et un moyen de sensibiliser un public non spécialisé sur les capacités d’un jeune autiste à produire, à s’intégrer à un groupe de travail et ce, malgré sa perception particulière du monde extérieur et les boulets que représentent les stéréotypes de l’autisme.
Le projet a donc rapidement consisté à réaliser un court-métrage où les jeunes pourraient participer à la définition du pitch, à l’écriture du scénario, à l’élaboration du story-board ainsi qu’au phase techniques et au tournage des différentes scènes dont ils seraient les acteurs.
Ainsi, sous la direction des équipes du SESSAD et en collaboration avec nos partenaires ArtUp 13 et L’Atelier de Mars, 6 jeunes ont participé à la semaine d’écriture du scénario et de découverte des aspects techniques du cinéma ainsi qu’au tournage du court-métrage lui-même,  le tout étalé sur 3 semaines entre avril et juillet 2018.
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se sont impliqué

De l’idée au scénario

Les premiers objectifs ont été :

  • Identifier et définir les messages que le film doit transmettre à son public.
  • Proposer une ébauche de scénario conçu à partir des centres d’intérêt des jeunes en s’appuyant sur la créativité de nos partenaires culturels.
  • Élaborer le story-board, soit la représentation graphique des différents plans et scènes du scénario.

Puis, nous avons proposé aux jeunes une semaine de découverte des techniques du cinéma sur la base de l’élaboration du scénario :

  • Présentation aux jeunes de notre idée de départ pour le scénario du court-métrage.
  • Jeux d’improvisation autour de thèmes définis, en binôme ou en groupe.
  • Échanges autour des différents outils cinématographiques mobilisés lors de ces séances (videopocket, micro, caméra…

Ensuite, nous avons demandé aux jeunes de s’exprimer autour de leur rêve de métier et c’est sur cette base que nous avons défini les différentes scènes du film. Et, lors des ateliers de travail, les professionnels ont capté les paroles spontanées des jeunes afin de pouvoir les intégrer dans le texte.
La finalisation de l’écriture du scénario a suscité des échanges réguliers entre les créatifs et les professionnels du SESSAD. Cela a permis de conserver l’esprit et les intentions de départ tout en permettant à la créativité d’opérer.

Le tournage

Après une préparation du matériel adaptée à l’autisme de nos jeunes  (schématisation des étapes présentées dans le film au travers d’un process chronologique des tâches à effectuer, par exemple) le tournage du film s’est déroulé tout au long d’une semaine.
Afin que cela ne soit pas trop épuisant pour les jeunes, comme dans un film professionnel, nous les avons fait venir uniquement lorsque leur scène était tournée. Ils ont appris « l’envers du décor » qui peut être pénible pour un amateur neurotypique mais encore plus pour un jeune porteur d’autisme (répétition des scènes plusieurs fois, long temps d’attente avant que ce soit leur tour de jouer la scène…)

Objectifs et bénéfices

Cet atelier cinématographique a parfaitement répondu aux objectifs transversaux qui sont les nôtres au quotidien avec le public que nous accueillons :

  • Favoriser et développer la communication verbale et non verbale (se faire comprendre, comprendre, interagir, exprimer ses émotions), l’imagination et la créativité
  • Développer l’autonomie et la prise d’initiatives
  • Favoriser les interactions sociales et les relations interpersonnelles (solidarité, entraide, respect de l’autre et du cadre, reconnaissance de l’autre dans sa différence)
  • Se repérer spatialement et temporairement grâce à l’utilisation d’outils tels que le storyboard, le plan de travail
  • Utiliser le médiateur à des fins de socialisation (écoute de l’autre, ajustement, négociation)
  • Favoriser la compréhension entre l’outil (caméra, micro, ordinateur) et l’utilité (le film), travail du lien cause à effet
  • Sensibiliser les jeunes et les familles à la culture cinématographique

Festivaliers…

Très ambitieux, nous avons candidaté avec notre court-métrage dans un certain nombre de Festivals. Au-delà des objectifs précités, c’est une opportunité d’un prolongement extrêmement valorisant pour nos jeunes et nos équipes, d’un voyage en groupe, d’une prise de recul en douceur d’avec les familles et de diverses découvertes : culturelles, géographiques, sociales…

Le premier Festival international à accueillir notre court-métrage avait lieu au Maroc, le Tanjazoom, en septembre 2018 à la Médiathèque de Tanger. Nous vous en présenterons bientôt le road-book.

Premier prix

Entre temps, nous avons gagné le premier prix lors de  la 8 ème édition du FESTIhandiVALide en partenariat avec le DECATHLON Bouc-Bel-Air, le mercredi 20 Novembre et avec le cinéma le MAZARIN AIX, le jeudi 21 Novembre 2019.

Les courts métrages internationaux en compétition étaient diffusés et suivis d’un échange.

Nous sommes encore en attente d’une réponse de divers Festivals courant 2020 : à Bâle, en Corée et au Maroc. Nous vous tiendrons au courant.

Ils ont soutenu ce projet

Institutionnels, associatifs ou privés, nous avançons grâce à eux dans chacune de nos missions, chacune de nos actions au service des personnes avec autisme. Nous les citons dans chacune de nos communications et lors de nos événements.

Remerciements

Au-delà du travail quotidien de l’équipe socio-éducative avec les jeunes, nous tenons à remercier nos partenaires opérationnels :

  • ArtUp 13 qui a fourni les moyens humains et techniques pour réaliser le film. Elise Méouchy est ainsi la réalisatrice du film qui nous a accompagné dans chacune des étapes.
  • Béatrice Pedraza de L’ Atelier de Mars qui a animé l’atelier théâtre durant l’année et a participé à l’écriture du scénario et à la mise en scène du court-métrage.

Ainsi que notre mécène qui a permis le financement du projet : la société Eiffage Construction Sud-Est, représentée par Florence Lemoine, Assistante de Direction & communication