Aujourd’hui, pour les jeunes adultes avec autisme, les seules solutions de logements sont de résider dans leur famille avec des parents vieillissants ou d’être logés en établissement médico-social, avec des contraintes administratives et de vie en collectivité (difficultés de fonctionnement dues au grand nombre de résidents et aux particularités comportementales et sensorielles de chacun).

De plus, le manque de places dans ces établissements est criant. En PACA, 500 adultes environ sont maintenus en établissement pour enfants, faute de disponibilités.

Pour une partie de ces jeunes adultes ces solutions sont inadaptées. Ils ont pourtant la capacité de vivre, comme tout un chacun, avec une liberté d’action, une autonomie domestique et financière et des opportunités d’inclusion, si leur lieu de vie réunit certaines conditions : petit groupe de co-locataires recréant un cadre de vie à dimension familiale, accompagnement par un coordonnateur de projet (aide à la vie partagée), accès à une aide à la personne de droit commun pour le quotidien, environnement accueillant, soutenant et bienveillant. Peu de solutions existent aujourd’hui pour ce mode de vie.

Or, depuis 2019, les directives gouvernementales rendent possible et encouragent la création de logements inclusifs et partagés et des premières initiatives émergent et montrent des bénéfices : ‘’Les maisons de Vincent’’, Les Genêts d’Or (Brest), Logited (Lyon), Habitat partagé ALVA (Tours). Au début de cette nouvelle approche et en l’absence de proposition sur notre territoire, l’Apar s’y engage pleinement avec le projet d’habitat partagé inclusif « L’ESCAMPETTE ».